Avant la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) de 2009, seules les jeunes mamans et les femmes enceintes allaient chez les sages-femmes pour une consultation. Toutefois, depuis lors, pour un suivi gynécologique, toute femme peut également consulter ces professionnelles. Elle peut alors les consulter aussi bien pour une prescription de contraception, pour le renouvellement de celle-ci ou encore un suivi gynécologique et ce, à tout moment.
La consultation d’une sage-femme pour un suivi gynécologique
Eh oui, il y a une grande nouveauté dans le domaine de la consultation médicale. Il s’agit de la possibilité de faire pratiquer ses suivis gynéco par une sage-femme, même ses examens gynécologiques, notamment sur le frottis cervico-vaginal. Cet agent de santé peut autant prendre en charge des pathologies bénignes comme une infection urinaire basse ou encore une mycose. Une sage-femme peut aussi vous prescrire une contraception hormonale ou locale et effectuer l’insertion de SIU (Système intra-utérin). Toutefois, en cas de pathologie aléatoire (comme le cas d’un diabète) ou d’antériorités graves, la sage-femme passe le relais à un médecin. Effet, elle ne s’occupe que des femmes en bonne santé. D’ailleurs, il faut toujours passer par un médecin pour l’étude des bilans biologiques, sauf pour la première. Celle-ci, c’est la sage-femme qui l’effectue.
Pourquoi cette modification ?
C’est dans le souci de donner une réponse aux nouvelles demandes qu’a été changée la formation initiale des sages-femmes. De ce fait, celles qui commencent aujourd’hui sont très bien accommodées à ce suivi gynécologique. Les autres, elles, doivent suivre des formations continues sanctionnées par un diplôme universitaire, accessibles dans toute la France. Évidemment, une sage-femme ne pratique pas, sans avoir suivi de formations appropriées. Pour avoir de plus amples informations sur le sujet, n’hésitez pas à consulter le site web officiel du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes (CNOSF). La consultation d’un annuaire de sages-femmes peut également servir, après quoi vous pourrez passer un coup de fil en vue de connaître laquelle correspondra le mieux à votre attente.
Suivi obstétrical et gynécologique réalisé par les sages-femmes
Suite à la désertification gynécologique établie de longue date et thérapeutique, la nouvelle gestion de la santé voudrait bien faire sous-traiter par les sages-femmes le domaine de la gynécologie : dépistage de cancer, contraception… Certes, il y a des médecins généralistes qui peuvent effectuer tous les travaux relatifs à la gynécologie ainsi que le suivi de grossesse mais ils travaillent déjà presque sans répit et sont majoritairement débordés. Cela ne leur permet pas alors de s’occuper des soucis de femmes. Ainsi, c’est dans une situation essentiellement sapée que les sages-femmes sont incitées à remédier au « tarissement médical », en contrepartie d’une rétribution minimale ainsi que d’une imputation maximale. Le seul bémol est que de nos jours, la gynécologie curative a assez bien servi les femmes. Cela explique notamment la longévité des Françaises. Elles devancent, en effet, les Anglaises, les Américaines et les Australiennes, ces dernières n’ayant jamais bénéficié de médecine entièrement dédiée aux femmes.